Brétigny : Des équipes d’iTélé affirment avoir été caillassées par des équipes de BFMTV | Le Gorafi.fr Gorafi News Network

Rappelez-vous, les « racailles » du coin qui caillassaient les pauvres journalistes qui faisaient leur travail. Que n’avions nous pas entendu à l’époque sur l’insécurité des banlieues et l’incompétence du gouvernement, mais qu’en était-il réellement

Brétigny : Des équipes d’iTélé affirment avoir été caillassées par des équipes de BFMTV

– Alors que tout le week-end une grande confusion a régné sur la véracité des caillassages présumés des secours, plusieurs journalistes de la chaîne d’informations en continu iTélé affirment quant à eux avoir été victimes de caillassages de la part de leurs confrères de BFMTV.

Reportage.Choc et incompréhension. Que s’est-il vraiment passé en marge du terrible drame ferroviaire de Brétigny-sur-Orge ? Les avis divergent toujours. Mais ce matin, une journaliste d’iTélé a affirmé qu’elle et son équipe avaient été violemment prises à partie par une équipe de BFMTV et prétend avoir été victime de caillassages de leur part. « Nous nous rendions sur les lieux du drame pour faire notre travail mais une équipe de

BFMTV était déjà là » a-t-elle raconté, encore sous le choc. D’après elle, le camion-régie de cette même équipe avait précédemment tenté de leur faire plusieurs queues de poisson sur la route de Brétigny. Sur place, les deux équipes vont devoir se partager témoins et survivants et très vite des tensions vont apparaître.« Ils nous ont caillassés pendant que nous réalisions des interviews et l’un des journalistes est même venu se placer derrière moi pendant mon direct et a fait des gestes obscènes à la caméra » raconte un membre de l’équipe. Selon lui, il y a toujours eu des frictions et de la concurrence entre les chaînes d’informations en continu mais jamais de ce type encore. « J’ai fait beaucoup de reportages sur le terrain, parfois en temps de guerre, mais désormais j’appréhende de me retrouver face à eux, on ne sait jamais de quoi ils sont capables ». En dernier recours, la journaliste de iTélé a dû se résoudre à tirer plusieurs coups de feu en l’air pour stopper les agressions.De leur côté la direction de BFMTV minimise l’incident et affirme qu’au contraire ce sont ses propres équipes qui ont été mises en danger. « Nous allions interroger un blessé qui gisait par terre quand le camion régie de iTélé est venu se garer devant nous, sur les voies. Nous l’avions vu en premier ! ».  Enfin, autre témoignage dans cette polémique, celui d’une équipe de LCI qui a couvert l’évènement: « C’est difficile de savoir ce qu’il s’est réellement passé. Personnellement on est arrivé 3 heures et demi après tout le monde et les vrais faux et les faux vrais caillassages étaient hélas déjà terminés. » commente une journaliste de la chaine d’info payante. Un témoignage qui ne devrait pas permettre de faire davantage la lumière sur cette histoire.La RédactionPhoto: Twitter

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Perte du AA+ : le prix Nobel d’économie Paul Krugman défend la France

Paul Krugman, prix nobel d'économie et chroniqueur au New York Times. | AFP

Paul Krugman, prix nobel d’économie et chroniqueur au New York Times. | AFP

Le prix Nobel d’économie, l’Américain Paul Krugman, prend la défense de la France, dans une chronique sur son blog « La conscience d’un libéral » sur le site du quotidien américain New York Times, dont la note a été dégradée de AA+ à AA, vendredi 8 novembre, par l’agence de notation Standard and Poor’s. « Ne prenez pas cette dégradation [de la note française] comme la démonstration que quelque chose ne va vraiment pas dans l’état de la France. Cela tient davantage de l’idéologie que d’une analyse économique défendable », estime-t-il.

Lire : Perte du AA + : un « blocage complet » de la France

« Les agences de notation n’ont aucune information particulière sur la solvabilité nationale — surtout pour de grands pays comme la France », argue Paul Krugman. Le prix Nobel d’économie pointe que Standard and Poor’s n’a pas de connaissance en interne de l’état des finances françaises. Il note ainsi que les projections faites par le Fonds monétaire international (FMI) pour la France jusqu’en 2018 sont notamment meilleures que celles de la Grande-Bretagne. Selon le FMI, la France est un peu moins endettée que la Grande-Bretagne et l’écart entre les deux pays devrait se creuser.

Standard and Poor’s justifie la dégradation de la note française par le fait que la France n’a pas procédé aux réformes nécessaires pour améliorer ses perspectives à moyen et long terme. Mais, souligne Paul Krugman, « que sait-on vraiment des réformes économiques qui générent de la croissance et quel pourcentage de croissance sera généré ? La réponse est pas grand chose ! ». « Je suis désolé, poursuit-il, mais quand Standard and Poor’s se plaint du manque de réforme, il se plaint en fait de ce que Hollande augmente, plutôt que baisse, les impôts sur les plus hauts revenus, et qu’il n’est pas assez favorable, de façon générale, au libre-marché pour satisfaire les principes de Davos. »

le 4 pages explicatif sur les enjeux de la traduction sur le territoire français de la PAC

Le soutien renforcé aux 50 premiers hectares, l’abandon progressif des références historiques (convergence des paiements de base) et l’utilisation judicieuse des soutiens couplés permettront la réorientation de l’agriculture que nous souhaitons.

Pour lire ce 4 pages, cliquez    ici

Communiqué de presse de Pierre Moscovici

Pierre MOSCOVICI

Ministre de l’Economie et des Finances

Communiqué de presse

Communiqué de presse

www.economie.gouv.fr

Paris, le 14 Août 2013

N° 764

Pierre MOSCOVICI se réjouit du très net rebond de la croissance au 2e trimestre 2013

L’INSEE vient de mesurer le produit intérieur brut (PIB) au 2e trimestre 2013. Celui-ci a progressé de +0,5 %, après un recul de -0,2 % chacun des deux trimestres précédents. Il s’agit du plus fort taux de croissance enregistré par la France depuis le 1er trimestre 2011.
Pierre MOSCOVICI, ministre de l’économie et des finances, se réjouit de ce très net rebond de la croissance. Ce chiffre, supérieur aux prévisions disponibles, confirme la sortie de récession de l’économie française, que laissaient déjà entrevoir les dernières enquêtes de conjoncture et les chiffres récents de la production industrielle, de la consommation des ménages et du commerce extérieur. Il amplifie les signes encourageants de reprise déjà soulignés précédemment par le ministre.
Pierre MOSCOVICI relève que le redémarrage de l’activité résulte à la fois d’une amélioration de la conjoncture européenne et d’un raffermissement de la demande intérieure.
Le 2e trimestre devrait en effet marquer le retour de la croissance dans l’Union économique et monétaire, après six trimestres consécutifs de contraction de l’activité. Dans cet environnement plus favorable, nos entreprises ont réussi à accroître leurs exportations de biens et services de +2,0 % en volume (après -0,5 % au trimestre précédent), ce qui a soutenu la production, notamment de notre industrie. C’est un bon résultat.
La reprise de la croissance en France reflète aussi le raffermissement de la demande intérieure. Les ménages ont accru leurs dépenses de consommation (+0,4 % après -0,1 % au 1er trimestre 2013). Les entreprises, dont les perspectives de débouchés se redressent progressivement, ont quasiment stabilisé leurs investissements ce trimestre (-0,1 % après -0,9 %) et commencé à reconstituer leurs stocks (contribution de +0,2 point de PIB à la croissance), signes d’une plus grande confiance.
L’acquis de croissance pour l’année 2013 à mi-année s’établit à +0,1 %, ce qui conforte la prévision de croissance du programme de stabilité.
Le gouvernement poursuivra la mise en œuvre résolue de la politique de réformes économiques en faveur de la croissance et de l’emploi définie par le Président de la République, qui permet le rétablissement de la compétitivité de l’économie française et le retour de la confiance.
 

 

Réponse de Pierre Moscovici à Charles de Courson

Pour voir cette réponse, cliquez ci-dessous

Reponse PMoscovici

Ce n’est que mon avis

On peut lire aujourd’hui sur le site de l’Echo républicain:

« Philippe Duron remet ce jeudi au ministre des Transports le rapport de sa commission Mobilité 21. Une remise à plat du système des transports qui provoque déjà des réactions. Pour accompagner ce rapport, le premier ministre Jean-Marc Ayrault adresse à la presse et aux Français une tribune à lire sur ce site.

« Pour un nouveau modèle d’investissement

Mon gouvernement avait hérité de l’équipe précédente un vaste plan de projets d’infrastructures nouvelles de transport : 245 milliards d’euros de projets non financés, sans aucun ordre de priorité, conçus sans même qu’ait été regardé l’état réel des infrastructures existantes. Il y avait urgence à mettre de l’ordre dans cet inventaire, à définir un projet ambitieux, réaliste et cohérent. C’est à cela que s’est attelée la commission Duron, qui rend aujourd’hui son rapport. 

En tant que Premier ministre, je voudrais m’adresser à tous les territoires pour leur faire part de mon diagnostic, de mon ambition, et de ma méthode en matière de transport. Mon diagnostic, c’est que la focalisation exclusive sur les grands projets masque les vrais enjeux des transports, qui sont les transports au quotidien sur lesquels le potentiel d’amélioration est énorme. Je veux une France où les gens auront les moyens de transport pour aller au travail, à l’école, à l’université ; où les entreprises disposeront des moyens d’accès et de transport pour se développer, et être compétitives. Une France où chacun disposera d’une mobilité durable, pour produire, pour se former, se détendre, innover, pour se cultiver ou encore pour se soigner.

Mon ambition est celle d’investissements pensés au service de transports efficaces : créateurs de croissance, créateurs d’interactions, et non simplement emblématiques. Par exemple, ne soyons pas polarisés sur les seules lignes à grande vitesse lorsque des trains circulant à 200 km/h à un coût moindre pour les voyageurs peuvent rendre un service économique et social supérieur. Je veux des transports sobres, pensés chaque fois au sein de leur territoire, et accessibles en termes de coût pour les utilisateurs. »

Après les débats concernant les économies d’énergies et autres Agenda 21, il n’est effectivement pas logique d’aider à la création d’un réseau autoroutier.

Cependant, lorsque le 1er  ministre dit: « Je veux une France où les gens auront les moyens de transport pour aller au travail, à l’école, à l’université « , il n’a pas dû y regarder de trop près et un moyen de communication efficace pour relier Orléans ou Tours me semble répondre à son objectif.

La logique voudrait alors que l’on renforce véritablement la ligne de chemin de fer Chartres-Orléans

Dominique EDMOND

Inégalités : quels enseignements du classement des communes ?

Source Observatoire des inégalités

le 21 juin 2013

L’Observatoire des inégalités, le Compas et la Gazette des communes lancent un comparateur des villes en matière d’inégalités et de revenus. Quels enseignements tirer du classement des communes ? Les explications de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

Neuilly-sur-Seine – en banlieue ouest de Paris – est de loin la ville la plus inégalitaire de France. L’indice dit de « Gini », qui mesure l’écart entre l’égalité parfaite des revenus et la situation actuelle des villes du classement, y atteint 0,53 contre une moyenne de 0,38 pour la France (données 2010 avant impôts et prestations sociales, voir « notre méthode »). Qu’en est-il pour le reste de la France ? Pour mieux apprécier à quel niveau se situent les écarts, l’Observatoire des inégalités, le Compas, bureau d’étude spécialiste des données sociales locales, et laGazette des communes ont lancé une nouvelle application sur Internet : le Comparateur des territoireswww.comparateur-territoires.fr qui permet à chacun de disposer des données sur les revenus et les inégalités pour sa commune.
Pour permettre une analyse globale, nous avons exploité les mêmes données sous forme d’un classement des villes les plus inégalitaires et des villes les plus égalitaires à partir des chiffres des revenus 2010 [1] en nous limitant aux communes de plus de 10 000 habitants pour plus de lisibilité. Ces communes représentent la moitié de la population française. On peut en tirer plusieurs enseignements significatifs.

Plus une ville est petite, moins elle est inégalitaire

Parmi les 50 villes les plus égalitaires, on compte deux villes de plus de 30 000 habitants. Montigny-le-Bretonneux (banlieue parisienne) avec un indice de Gini de 0,28 et Rezé près de Nantes qui affiche 0,29. La ville la plus égalitaire (parmi celles de plus de 10 000 habitants) est Plouzané avec 0,26, une commune de 11 000 habitants de la banlieue brestoise. Brest est d’ailleurs la commune de plus de 100 000 habitants la plus égalitaire (0,35) mais elle n’arrive qu’à la 461e place sur 892 au classement global.
A l’inverse, on compte peu de villes de petite taille parmi les plus inégalitaires. Denain – banlieue de Valenciennes – avec ses 20 000 habitants et Fourmies 13 000 habitants, toujours dans le département du Nord (0,46 chacune) se situent à ce niveau du fait de l’extrême faiblesse des revenus des plus démunis. Le Vésinet (16 000 habitants, 17e ville la plus inégalitaire) et Saint-Cloud (29 000 habitants, 18e rang), deux communes cossues de l’ouest parisien, constituent des cas de villes de petite taille dans notre échantillon, inégalitaires du fait de populations particulièrement aisées. Au Vésinet, les 10 % les plus riches vivent avec un niveau de vie annuel d’au moins 8 800 euros mensuels, le 2e rang dans notre classement par niveau de vie des catégories aisées.

Si nous avions considéré l’ensemble des communes quelle que soit leur population, les résultats de notre classement n’auraient pas été profondément modifiés : nous aurions retrouvé beaucoup de petites communes parmi les plus égalitaires. Globalement, le paysage territorial des inégalités est moins accentué que ne le montrent nos chiffres. C’est logique : les grandes communes concentrent aussi les logements sociaux et le parc locatif privé dégradé, là où peuvent se loger les plus pauvres. La France « périphérique » ou pavillonnaire compte beaucoup moins de pauvres et d’inégalités que les villes centre, entre leurs quartiers huppés et leur périphérie proche [2].

Une ville peut être riche et inégalitaire, pauvre et égalitaire…

Ce classement permet de croiser niveau de vie et inégalités, et fait ainsi apparaître quatre types de villes.

Les deux premières catégories sont constituées de communes où les inégalités sont fortes. La première conjugue niveau de vie et inégalités élevés. Neuilly-sur-Seine en est l’archétype, mais on trouve aussi le Vésinet (78), Saint-Cloud (92) ou Boulogne-Billancourt (92) notamment, toutes situées entre 0,43 et 0,45. Les riches y sont plus riches qu’ailleurs, mais ces communes n’ont pas évincé l’ensemble des plus pauvres, d’où le niveau d’inégalité. Ceci dit, les 10 % les plus pauvres du Vésinet disposent d’un niveau de vie annuel équivalent à 15 000 euros, soit le revenu médian des habitants de la ville de Nîmes…
Notre deuxième type est formé de villes où le niveau de vie est réduit mais où les écarts sont importants. On y trouve des villes comme Roubaix (0,48), Perpignan (0,46) ou Maubeuge (0,45). Ces villes doivent faire face à des difficultés économiques énormes et accueillent une population démunie importante. De taille relativement plus importante, elles ne sont pas non plus composées uniquement de populations pauvres, d’où leur niveau d’inégalités également élevé.
Dans nos deux dernières catégories les disparités de revenus sont plus faibles. Tout d’abord, une commune peut à la fois rassembler une population aisée, mais compter plutôt moins d’inégalités que la moyenne, notre troisième type. C’est le cas de Voisins-le-Bretonneux (0,28) dans les Yvelines où les 10 % les plus pauvres touchent au plus 1 400 euros par mois. Un certain nombre d’autres communes de banlieue parisienne de petite taille sont dans ce cas, mais ces ilots de populations aisées restent rares.
Enfin, on compte des communes où les niveaux de vie et les inégalités sont moindres du fait d’une faible proportion d’habitants aisés et de très pauvres. C’est notre quatrième et dernier cas, représenté par des villes comme Grand-Quevilly (0,26) près de Rouen, Gerzat (0,28) en banlieue de Clermont-Ferrand ou Trélazé (0,29) à l’est d’Angers. Si leur niveau de vie médian est modeste, ces villes ne figurent pas parmi les plus pauvres de France.

Les villes des Dom, l’inégalité démultipliée
Nous n’avons pas repris les villes des départements et territoires d’Outre-mer dans notre classement du fait du manque de certaines données. Mais ces villes sont les plus inégalitaires de France. Au total, 20 des communes les plus inégalitaires de France (parmi les plus de 10 000 habitants) sur les 30 premières se trouvent dans les Dom… Dans une ville comme Saint-Denis de la Réunion, une partie importante de la population vit dans la misère. Avant prestations sociales, le niveau de vie annuel maximum des 10 % les plus pauvres est de… 18 euros ! Mais dans cette ville, les 10 % les plus riches vivent avec au moins 40 000 euros, soit l’équivalent du niveau de vie des couches aisées de Rennes ou de Strasbourg. Au niveau local, ces territoires sont marqués par les difficultés économiques, largement renforcées par le fait que la richesse produite est accaparée par une minorité de la population. Le coût de la vie élevé réduit encore les niveaux de vie.

Une ville inégalitaire, c’est mal ?

Le niveau des inégalités au sein d’une ville indique que des riches et des pauvres y vivent. Après tout, cela pourrait être un signe d’un relatif maintien de la mixité sociale. Pour comprendre la réalité sociale, il faudrait donc aller chercher dans chaque commune, quartier par quartier, comment se répartissent les populations. Cette posture est assez théorique. On le remarque en pratique dans nos deux premiers groupes de communes inégalitaires : riches ou pauvres, elles ne sont pas des modèles de mixité sociale. Il y a de bonnes chances que la mixité des populations aille de pair avec l’égalité même si l’on trouve moins de très très pauvres et de très très riches dans ces communes. Les villes sont plus égalitaires, aussi parce que les écarts de loyers sont moins grands. Ceci dit, cette situation n’est valable que dans les villes de revenus moyens, dans notre troisième type riche-égalitaire, les plus pauvres n’ont que rarement les moyens d’habiter la commune…

Les maires sont-ils responsables ?

Il serait imprudent de tirer de ce classement des leçons de gestion municipale à l’heure du bilan. Que pouvait faire un maire élu en 2008 face à un indicateur aussi structurel, et à l’histoire et la conjoncture économique et sociale ? Difficile d’empêcher les usines de fermer – parfois hors de sa commune d’ailleurs, on ne vit pas toujours où l’on travaille – et la population de pointer au chômage. Ceci dit, certaines villes aisées (Neuilly-sur-Seine, Saint-Maur-des-Fossés ou Nice), ont tout fait pour éviter d’avoir à accueillir les plus démunis. A l’inverse, certaines communes – comme Béziers ou Grenoble – ont continué à estimer qu’il convenait de loger les catégories populaires, en dépit des difficultés. Elles sont parfois marquées par les inégalités. La politique du logement social devrait aussi figurer au bilan qui servira à l’électeur à se prononcer en 2014.

Conclusion

Riches ou pauvres, inégales ou égales, nos communes de plus de 10 000 habitants offrent des réalités sociales très différentes. Un univers sépare le Vésinet de Maubeuge [3]. Pour partie, la collectivité compense les écarts par le biais des services publics : sans ces derniers, peu nombreux seraient les habitants des communes pauvres qui auraient accès à la santé, à la sécurité ou à l’enseignement. Ce sont justement ces habitants qui seront les plus touchés par les diminutions des dépenses publiques annoncées par le gouvernement. Enfin, la redistribution des recettes entre communes (la « péréquation » en jargon de finances publiques) reste symbolique en regard de la masse globale des dépenses, mais c’est un signe important de la participation des territoires favorisés à la solidarité nationale pour réduire l’impact de la crise dans les communes les plus pauvres.

Notre méthode
Les données présentées portent sur l’année 2010, elles ne prennent pas en compte les impôts et les prestations sociales (allocations familiales, allocations logement notamment), elles ont par conséquent, tendance à exagérer les écarts de revenus. Les chiffres sont calculés pour une unité de consommation, soit l’équivalent d’un ménage formé d’une seule personne. Le revenu médian est celui qui partage l’effectif en deux : autant gagnent moins et autant gagnent plus. Le terme « revenu des 10 % les plus pauvres » indique la valeur maximale perçue par cette tranche, « 10 % les plus riches » indique la valeur minimale. L’indice de Gini compare la distribution des revenus dans le territoire à une distribution égale. Plus il est proche de zéro, plus on est proche de l’égalité. Plus il est proche de 1, plus les revenus sont inégaux.
Les 20 villes les plus inégalitaires
Revenu par personne avant impôts et prestations sociales
Département Indice de Gini Revenu médian mensuel en euros Revenu mensuel minium des 10 % les plus riches Revenu mensuel maximum des 10 % les plus pauvres Nombre d’habitants
Neuilly-sur-Seine 92 0,53 3 708 10 726 992 60 501
Paris 75 0,50 2 087 5 607 489 2 234 105
Roubaix 59 0,48 795 2 065 4 95 028
Béziers 34 0,47 1 129 2 634 72 70 957
Denain 59 0,46 790 1 886 0 20 157
Fourmies 59 0,46 1 003 2 183 19 13 010
Saint-Omer 62 0,46 1 112 2 610 86 14 893
Perpignan 66 0,46 1 161 2 716 60 117 905
Mulhouse 68 0,46 1 102 2 678 197 111 156
Gaillard 74 0,46 1 635 4 463 219 11 144
Nîmes 30 0,45 1 259 2 951 157 140 747
Montargis 45 0,45 1 148 2 612 173 15 020
Lille 59 0,45 1 344 3 148 207 226 827
Maubeuge 59 0,45 977 2 275 69 31 970
Béthune 62 0,45 1 241 2 837 170 25 766
Strasbourg 67 0,45 1 388 3 295 284 271 708
Vésinet 78 0,45 3 332 8 790 1 272 16 159
Saint-Cloud 92 0,45 3 065 7 320 1 063 29 726
Cannes 06 0,44 1 477 3 457 460 73 372
Marseille 13 0,44 1 371 3 085 201 850 602
Source : Insee – données 2010, Communes de plus de 10 000 habitants hors DOM
Les 20 villes les plus égalitaires
Revenu par personne avant impôts et prestations sociales
Département Indice de Gini Revenu médian mensuel en euros Revenu mensuel minium des 10 % les plus riches Revenu mensuel maximum des 10 % les plus pauvres Nombre d’habitants
Plouzaine 29 0,26 1 685 2 851 894 11 725
Coueron 44 0,26 1 641 2 730 864 18 573
Grand-Quevilly 76 0,26 1 469 2 432 695 25 160
Bois-d’Arcy 78 0,26 2 132 3 594 1 069 13 646
Cestas 33 0,27 2 091 3 618 1 110 16 409
Saint-Médard-en-Jalles 33 0,27 1 934 3 312 983 27 332
Tarnos 40 0,27 1 607 2 752 783 11 798
Sainte-Luce-sur-Loire 44 0,27 1 823 3 197 973 11 679
Wittelsheim 68 0,27 1 613 2 683 689 10 338
Mions 69 0,27 1 823 3 091 875 11 575
Chevigny-Saint-Sauveur 21 0,28 1 665 2 852 748 10 076
Betton 35 0,28 1 951 3 507 1 039 10 137
Montlouis-sur-Loire 37 0,28 1 709 2 946 839 10 448
Sassenage 38 0,28 1 853 3 173 941 10 881
Roche-la-Molière 42 0,28 1 506 2 624 692 10 330
Bouguenais 44 0,28 1 630 2 762 733 17 622
Chapelle-sur-Erdre 44 0,28 2 002 3 496 1 084 17 330
Dombasle-sur-Meurthe 54 0,28 1 531 2 630 673 10 108
Gerzat 63 0,28 1 499 2 564 679 10 398
Lieusaint 77 0,28 1 691 2 824 654 10 416
Source : Insee – données 2010, Communes de plus de 10 000 habitants hors DOM

Téléchargez les données complètes ici :

Excel - 21.2 ko

Photo / neuilly© Lotharingia – Fotolia.com

[1] Voir notre article sur les revenus 2009, limité aux 100 plus grandes villes

[2] Voir « Villes, périurbain rural, quels sont les territoires les moins favorisés ? », Centre d’observation de la société, 11 janvier 2013

[3] Cela ne signifie pas que la qualité de la vie y soit meilleure et notamment ne préjuge en rien de la dynamique municipale, au contraire.

 

Gaino versus Gentil: JPG choisi son camp

LETTRE OUVERTE.pdf

Commission Permanente du 15 mars 2013

commission permanente

Discours que vient de prononcer Pierre Moscovici à l’occasion des prévisions économiques d’hiver 2013-2014 de la Commission européenne.

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